" Au fond , Napoléon ne cessera jamais d'être Bonaparte : il sera toujours cher aux démocrates. Il fait l'égalité dans la servitude. L'esprit libre et souverain, le poète qu'on ne peut tenir en cage, le prince de naissance, l'homme que rien ne saurait réduire au niveau commun, voilà ce qu'il déteste le plus. Talleyrand est son ennemi intime : cette politesse, cette ironie, cette fibre sensuelle, cette finesse supérieure le perce comme une aiguille et le tue "
André Suarès : Coup d'oeil sur Napoléon 1925 Extrait du volume Idées et Visions collection Bouquins 2002