..." J'étais un mercenaire professionnel. Je n'avais aucun remords, même quand je préferais me dépêcher pour aller transmettre mes photos que m'arrêter pour aider un enfant blessé. Nous étions tous comme ça....
Je ne crois pas aux journalistes qui affirment partir pour témoigner, rendre compte du monde... J'avais vingt ans, et je partais pour l'aventure. C'était excitant. Je voulais approcher la guerre, me taper plein de filles, vivre des choses. Quand on a vingt ans, on est cruel....
Les intellectuels dans la guerre ? Je déteste tous ces gens, les Bernard-Henri Lévy et autres, qui débarquent dans les guerres, mettent à peine le pied dehors et tissent ensuite des théories sur l'horreur et la monstruosité. Et que je te cite Malraux, et souviens-toi de " La Condition Humaine" . Et " Au coeur des ténèbres "... Ah, " Au coeur des ténèbres "! La référence suprême : on n'y échappait jamais..."
Arturo Pérez-Reverte : extrait d'un entretien dans le magasine Transfuges n° 14 de Janvier 2007
A lire de cet auteur : Le maître d'escrime
La reine du sud
et sûrement " Le peintre des batailles" , objet de l'extrait de l'interview ci-dessus , mais je ne l'ai pas encore lu.
www.evene.fr/celebre/biographie/arturo-perez-reverte-905.php
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